La mode éthique, souvent admirée mais aussi sujette à de nombreuses idées reçues, mérite qu’on la regarde de plus près. Pour cela, nous avons rencontré Sefora Kodjo, une figure française incontournable qui partage son quotidien autour d’un mode de vie plus responsable. Dans cette interview, elle répond aux questions que beaucoup se posent et démonte les préjugés liés à la mode éthique.

“La mode éthique, c’est hors de prix, non ?”

Etikashion : Beaucoup pensent que consommer éthique est synonyme de prix exorbitants. Qu’en pensez-vous ?

Sefora Kodjo : C’est une idée que je comprends, mais elle mérite d’être nuancée. Oui, une pièce éthique peut coûter plus cher qu’un vêtement fast fashion, mais il faut regarder au-delà du prix. Ces vêtements sont souvent fabriqués avec des matériaux durables et dans des conditions de travail justes.
En fait, c’est une question de priorités : investir dans un pantalon bien conçu et qui durera des années coûte finalement moins cher que d’acheter plusieurs pièces de mauvaise qualité qui s’usent rapidement.

“La mode éthique, c’est pour les bobos ?”

Etikashion : On entend souvent que la mode éthique est réservée à une élite urbaine. Qu’en dites-vous ?

Sefora Kodjo : Ce stéréotype me fait sourire, car il est tellement éloigné de la réalité ! Aujourd’hui, la mode éthique se démocratise énormément. Il y a des marques accessibles à tous les budgets, et de plus en plus de personnes, quel que soit leur profil, adoptent une consommation plus réfléchie. Ce n’est pas une question de milieu social, mais plutôt de conscience et de valeurs.

“Les vêtements éthiques ne sont pas stylés.”

Etikashion : Un autre préjugé qui revient souvent : les vêtements éthiques manqueraient de style. Votre avis ?

Sefora Kodjo : Oh là là, c’est tout l’inverse ! Les créateurs de mode éthique débordent d’imagination. Je dirais même que, souvent, leurs designs sont plus originaux, car ils cherchent à se différencier avec des coupes uniques et des matériaux innovants. Il suffit de regarder des marques comme Balzac Paris pour se rendre compte que l’éthique et le style font un duo parfait.

“Et l’impact écologique des livraisons ? Ça reste polluant, non ?”

Etikashion : Beaucoup de gens s’interrogent sur l’impact écologique des livraisons des vêtements éthiques. Que leur répondez-vous ?

Sefora Kodjo : C’est vrai qu’il faut aussi considérer cet aspect. Cependant, les marques éthiques sont généralement très attentives à leur empreinte carbone. Elles privilégient des circuits courts, des emballages biodégradables ou recyclables, et certaines compensent même leurs émissions de CO2. En plus, si on compare cela à la production massive de la fast fashion, l’impact reste nettement plus faible.

“La mode éthique, c’est compliqué à adopter au quotidien.”

Etikashion : Pour finir, beaucoup pensent que passer à la mode éthique demande beaucoup d’efforts. Est-ce vrai ?

Sefora Kodjo : Absolument pas ! Il ne s’agit pas de révolutionner sa garde-robe en une nuit. Le but, c’est de commencer petit à petit. Vous pouvez commencer par acheter moins, privilégier l’occasion ou des marques éthiques pour les pièces quotidiennes. Chaque geste compte, et c’est en adoptant ces habitudes simples qu’on fait une grande différence.

Et si on passait à l’action ?

Grâce à cette interview avec Sefora Kodjo, il est clair que la mode éthique, loin des clichés, offre des solutions accessibles, stylées et responsables. Plutôt que de viser la perfection, l’important est de faire des choix éclairés et progressifs pour réduire notre impact environnemental.

Et vous ?

Quels sont les préjugés que vous aviez sur la mode éthique avant de lire cet article ? Partagez vos réflexions en commentaires et découvrez les sélections d’Etikashion pour un dressing responsable !